Riche d’un patrimoine historique, humain, bâti et architectural unique, Contrecœur a été nommée en l'honneur d'Antoine Pécaudy de Contrecœur, qui était le seigneur de Contrecœur au temps de la Nouvelle-France.
Figure emblématique de Contrecœur, Antoine Pécaudy, capitaine du régiment de Carignan-Salières, arrive en Nouvelle-France en 1665 et fonde un établissement en 1667, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à environ 52 kilomètres en aval de Montréal. En 1668 s’inscrit la première mention dans le registre paroissial; date qui fut retenue en 1968 par le comité des Fêtes du 3e centenaire pour célébrer l’anniversaire de fondation de Contrecœur.
Antoine de Pécaudy, né à Vigneu près de Saint-Chef en Dauphiné, épouse à Québec le 17 septembre 1667 Barbe-Denys-De La Trinité, alors âgée de 15 ans. Ils ont 3 enfants : Louis, Marie et François-Antoine.
En 1672, Antoine Pécaudy, Sieur de Contrecœur, reçoit officiellement cette seigneurie du roi de France, des mains de l’intendant Jean-Talon. C’est une concession de deux lieues de large, le long du fleuve, et de deux lieues de profondeur. Aujourd’hui la municipalité de Contrecœur occupe une partie de ce territoire.
La paroisse religieuse Sainte-Trinité de Contrecœur est érigée canoniquement en novembre 1832, tandis que la municipalité de la Paroisse est créée en 1845 en prenant le même territoire que celui de la paroisse religieuse. Le premier maire élu fut Amable Marion, marchand. À la suite d’une requête présentée par les électeurs municipaux de la Paroisse, la municipalité du Village de Contrecœur reçoit ses lettres patentes le 30 avril 1902.
Le village de Contrecœur se forme, petit à petit, comme tous les villages de la province, à partir de l’agglomération des artisans, des commerçants et des rentiers ayant quitté leur ferme pour laisser la place à leurs enfants.
La Ville de Contrecœur comprend aujourd’hui deux paroisses :
Presbytère Sainte-Trinité (4932, route Marie-Victorin)
C’est au début des années 1900 que sont construites les premières manufactures de chaussures qui transforment le paysage économique de Contrecœur. Cela favorise également l’augmentation de la population urbaine et la diversification de l’économie locale. Pendant plusieurs années, Contrecœur doit sa renommée à ses fabriques de chaussures qui contribuent à faire de la municipalité un centre manufacturier important de la région.
Exposition virtuelle La chaussure à Contrecœur : une histoire de famille
Vers la fin des années 50, la paroisse accueille d’importantes entreprises sidérurgiques qui consacrent la vocation industrielle de Contrecœur. La nécessité d’offrir de nouveaux services et de nouveaux équipements et infrastructures, les pressions des citoyens et des négociations politiques amènent le village et la paroisse à fusionner en 1976.
La municipalité de Contrecœur fait partie de la MRC de Marguerite-D’Youville, constituée officiellement le 1er janvier 1982. En mai 1997, Contrecœur obtient officiellement son statut de « ville ».
C’est en juin 1993 que M. Richard Grenon, président des fêtes du 325e anniversaire, lançait les célébrations sous le thème « Que la fête commence ».
Normand Perron, un résident de Contrecœur a composé le chant « Cœur contre cœur » (texte et musique) afin que l’on se souvienne longtemps de cette belle aventure.
Une centaine de familles ont accepté de partager leur histoire. À travers ses lignes, ce livre transporte ses lecteurs dans l’univers municipal, scolaire, culturel, industriel et sportif de la vie des gens d’ici.
Ce magnifique ouvrage de 606 pages fait découvrir un Contrecœur riche en histoire. Il éveille un fort sentiment d’appartenance, une admiration pour nos ancêtres, grands bâtisseurs du passé de Contrecœur. L’album est disponible au montant de 60 $ à la mairie de Contrecœur (5000, route Marie-Victorin, Contrecœur (Québec) J0L 1C0).
Membres du comité de l’album-souvenir : Raymond Godin, Suzanne Parmentier, Francette Dansereau, Claude Dansereau, André Adam, Ginette Perreault et Ginette Saint-Pierre, secrétaire.
Les célébrations du 350e anniversaire de Contrecœur ont été lancées en janvier 2018 par la Corporation des fêtes du 350e sous le thème « 350 ans de fierté ».
L’album est disponible au montant de 25 $ à la mairie de Contrecœur (5000, route Marie-Victorin, Contrecœur (Québec) J0L 1C0) et à la boutique L’Écu d’Étoffe de Culture C (Maison Lenoblet-Du Plessis).
Rappelons que les sentiers sont un legs financier de la Corporation du 350e de Contrecœur ainsi que de ses partenaires ArcelorMittal, le Port de Montréal et Grantech.
La chanson thème « 350 ans d'bonheur pour Contrecœur » a été interprétée le vendredi 19 janvier 2018 dans le cadre de la soirée de lancement des Fêtes du 350e anniversaire de .
Prochain rendez-vous en 2043!
Fière de ses 354 ans (2022), Contrecœur a joué un rôle historique incontournable. La municipalité a été, à une autre époque, un lieu reconnu pour ses activités récréatives en plein air.
L’application mobile BaladoDécouverte présente 17 points d’intérêt qui captiveront les amoureux de patrimoine et de culture. Ce circuit d'interprétation vous invite à découvrir une communauté dynamique qui a toujours eu le cœur vaillant.
Découvrez les points d'intérêt incontournables à Contrecœur dans le confort de votre maison ou avec un cellulaire en main en parcourant le centre-ville qui longe le fleuve.
La célèbre légende de la chasse-galerie a ses assises à Contrecœur. Bien qu’elle ait été revisitée au fil du temps, la version officielle de cette belle histoire a été publiée pour la toute première fois le 31 décembre 1891 dans le journal d’époque La Patrie par l’auteur Honoré Beaugrand.
La légende raconte l’histoire de « gars de chantiers » qui devaient passer la veille du jour de l’an 1832 dans leur camp situé en haut de la Gatineau. Trouvant cela triste de fêter le réveillon seul, les messieurs bien courageux firent un pacte avec le Diable. Ces hommes avaient pour leur dire que prendre le risque de périr dans les flammes de l’enfer valait bien une belle soirée avec leurs femmes, leurs enfants, un gros « party » et beaucoup d’eau-de-vie. En signant ce pacte avec le roi de l’enfer, ces braves hommes ont traversé les étoiles à bord de leur canot volant afin d’aller voir tout leur monde à Lavaltrie.
Arrivés trop tard pour le « party », tout le petit peuple était parti chez Batissette Augé, à la petite Misère, en bas de Contrecœur, de l’autre côté du fleuve, où qu’avait lieu la grosse veillée.
De ce fait, la gang de gars décida de rembarquer dans le canot et d’aller chez Batissette. Une fois rendus, ils furent accueillis à bras ouverts par tous les « réveillonneux » du coin. Danse, blondes, whisky, whisky, whisky étaient tous au rendez-vous. Après quelques heures, les gars étaient un peu beaucoup amochés. Malheureusement toute bonne chose à une fin, l’heure arriva et ils devaient déjà repartir pour le chantier.
De retour dans le canot, le pilote n’était plus très apte à gouverner et le canot faisait des zigzags dans le ciel. Passant à quelques pieds du clocher de l’église de Contrecœur, prenant la mauvaise direction, le canot atterrit directement dans un banc de neige. Ligotant Baptiste qui actait son taux d’alcoolémie élevé, les gars reprirent leur vol question d’éviter de devoir vendre leur âme au Yiable. Malheureusement, Baptiste n’était pas assez ligoté serré et fit foncer le canot dans un gros pin, précipitant tout l’équipage hors de celui-ci. […]
Nous terminerons donc notre résumé sur les mots d’Honoré Beaugrand : « Je ne sais pas combien je mis de temps à descendre, car je perdis connaissance avant d’arriver; et mon dernier souvenir était comme celui d’un homme rêvant qu’il tombe dans un puits qui n’a pas de fond »!
Toute cette histoire était-elle seulement un rêve?
Lire la version intégrale de la légende d’Honoré Beaugrand
La légende est présente sous différentes formes à Contrecœur. Depuis 2006, le festival annuel « Les Diableries de Contrecœur » en fait le fil conducteur de ses activités.
4752, route Marie Victorin
Contrecœur (Québec) J0L 1C0
Téléphone : 450 587-5750
Courriel : info@culturec.net
La Maison Lenoblet-Du Plessis est un joyau architectural de Contrecœur. Cette demeure en bois est coiffée d’un toit à deux versants légèrement retroussés comportant trois gâbles d’inspiration néogothique. Construite en 1794, la Maison Lenoblet-Du Plessis tient son nom de la famille d’Alexis-Carme Lenoblet-Du Plessis qui l’habita durant près de 100 ans. En 1834, on y rédigea quelques-unes des 92 résolutions puis elle servit de lieu de rencontre pour les Patriotes de 1837.
Vers 1885 et 1916 la Maison subira d’importantes transformations qui, d’une maison typiquement québécoise, lui donneront son aspect néogothique actuel. Quelques propriétaires se sont succédé avant que la Maison soit achetée en 1916 par madame Jeanne Cartier, épouse du notaire Jean-Marie Richard. Madame Cartier-Richard a été la dernière personne à toucher les rentes seigneuriales de notre localité.
La Ville de Contrecœur a acquis cette propriété en août 1978 et la Maison a été ouverte au public en juin 1979.
Classée monument historique en 1983, la maison fait la fierté de la population contrecoeuroise. Elle est aussi le siège social et principal lieu de diffusion de l’organisme à but non lucratif Culture C dont la mission est de réaliser, animer et développer une offre culturelle axée sur la démocratisation, la participation universelle et la médiation culturelle.
La Maison Lenoblet-Du Plessis loge le siège social de l’organisme Culture C dont la mission est de réaliser, animer et développer une offre culturelle axée sur la démocratisation, la participation universelle et la médiation culturelle. L’organisme à but non lucratif y réalise la majorité de ses activités (expositions saisonnières et permanentes, interprétation du patrimoine).
La boutique « L’Écu d’Étoffe », dont le nom rappelle l’appellation d’autrefois pour désigner les habitants de Contrecœur, est une boutique regroupant des produits mettant en valeur la Ville de Contrecœur et l’histoire de la région ainsi que des œuvres d’artistes, artisans et auteurs des environs.
C’est l’endroit tout désigné pour dénicher un cadeau unique, une carte de souhaits originale ou des produits faits à la main par des gens passionnés.
Depuis 2012, Culture C accueille le public au sous-sol de la Maison Lenoblet-Du Plessis dans la salle de spectacle La Cache des Patriotes. Le nom de la salle s’inspire directement de l’histoire des Patriotes qui se seraient réunis dans cette cave pour leurs rencontres. D’ailleurs, selon la légende, un trou percé dans le solage de la maison aurait permis aux Patriotes de fuir en cas d’invasion.
Aujourd’hui, La Cache, d’une capacité d’une quarantaine de places, offre à l’automne et au printemps des spectacles variés (musique, conte humour etc.) dans une ambiance chaleureuse et intime. Un service de bar est accessible pour savourer une petite coupe de vin en accompagnement!
6070, route Marie-Victorin
Contrecœur (Québec) J0L 1C0
Téléphone : 450 587-5750
Le Moulin Chaput est situé dans le parc du Moulin Chaput, aux abords du fleuve.
Il est l’un des derniers moulins à vent d’origine au Québec. Les fouilles archéologiques réalisées en 2021 par la firme Artefactuel sur le terrain d’un moulin précédent (parc Joseph-Emilien-Chaput) ont permis à la Ville de découvrir que l’ordonnance datant du 13 février 1742 pour la construction du 2e moulin ne concerne pas le moulin Chaput comme on le croyait. Tout indique que la chaîne de titres pour ce moulin remonte plutôt au 1er avril 1815. Les recherches historiques se poursuivent afin de clarifier l’ambiguïté entourant le Moulin Chaput.
« Convention pour la permission de construire un moulin à vent sur une terre appartenant à Joseph Bonin fils, cultivateur, de la paroisse de Contrecoeur, et Francois-Xavier Malhiot, négociant au bourg de Verchères, écuyer, seigneur en partie de la seigneurie de Contrecœur. Notaire Pierre-Gédéon Vallée, no-2154, (BAnQ / CN601,S391 / mic.# M-620.173) »
En savoir plus sur les fouilles archéologiques
Visite animée du Moulin et du patrimoine bâti de Contrecœur tous les samedis de l’été, accompagnée de guides expérimentés, de la fin juin à la fin du mois d’août.
Le four à pain a été construit en 2018 en guise de leg du 350e anniversaire de la Ville de Contrecœur. La volonté était de créer un lieu rassembleur pour les Contrecœurois et Contrecœuroises. Culture C offre, une fois par année, une formation de maître-feu afin d’apprendre à utiliser adéquatement le four.
Les citoyens qui ont suivi la formation peuvent ensuite réserver gratuitement le four à pain pour leurs événements privés. Les citoyens qui n’ont pas suivi la formation et les non-résidents peuvent également réserver le four à pain selon la grille de tarification en vigueur. Dans tous les cas, des conditions s’appliquent.
Pour réserver le four à pain et connaître la politique d’utilisation du four, veuillez écrire au fourapaincontrecoeur@culturec.net.
Les toutes premières fouilles archéologiques ont été effectuées au parc Joseph-É.-Chaput (6440, route Marie-Victorin) du 31 août au 4 septembre 2021. Elles ont permis de découvrir les traces de ce qu’on croyait être le premier moulin à vent à Contrecœur.
Ce projet est réalisé grâce à une collaboration entre la Ville de Contrecœur et la Société d’histoire de Contrecœur ainsi qu’au soutien financier du Gouvernement du Québec et du ministère de la Culture et des Communications.
Cette initiative s’inscrit dans la cadre de la nouvelle Politique culturelle de la Ville de Contrecœur.
De nouvelles fouilles archéologiques de la fondation du moulin trouvée en 2021 au parc Joseph-É. Chaput ont eu lieu en septembre 2022. L’équipe d’Artefactuel est à l’étape de rassembler toutes les données archéologiques et historiques et réaliser la cartographie du site afin de produire un rapport détaillant les résultats et les récentes découvertes.
Ce projet est réalisé grâce au soutien financier du ministère de la Culture des Communications, dans le cadre du programme Aide aux initiatives de partenariat pour le développement culturel.
4949, route Marie-Victorin
Contrecœur (Québec) J0L 1C0
L’église actuelle est la quatrième église construite par les paroissiens de Contrecœur. Elle porte fièrement en inscription : SAINTE-TRINITÉ et les dates commémoratives des trois constructions de maçonnerie : 1726-1818-1863, soit des 2e, 3e et 4e églises.
Église de la Sainte-Trinité (1867); plans de l’intérieur par Zéphirin Perrault et Victor Bourgeau.
À la suite du concile Vatican II, des transformations dévastatrices s’effectuent à l’église. Celles-ci consistent à avancer le maître-autel de façon que le prêtre puisse célébrer la messe face au peuple. L’église est tout à fait dénudée, il ne reste plus que les belles sculptures sur bois de la voûte, que l’on a heureusement refaites à la feuille d’or, et le retable du maître-autel. Maintenant nous avons à l’intérieur une église de deux époques. La partie supérieure a gardé son authenticité, sa richesse, alors que la partie inférieure est froide et sans personnalité.
8733, rue Marie-Victorin
Contrecoeur (Québec) J0L 1C0